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Leaders environnementaux – Air Canada contribue à l’avenir des biocarburants à faibles émissions

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Leaders environnementaux – Air Canada contribue à l’avenir des biocarburants à faibles émissions

Dans la deuxième partie de cette entrevue en deux volets, Teresa Ehman, ingénieure et directrice des affaires environnementales d’Air Canada, le plus important transporteur aérien de passagers au Canada, discute de biocarburants et de rapports sur le développement durable, tandis que Joe Sorella, directeur des services généraux d’Air Canada, nous parle d’approvisionnement durable.

Leaders environnementaux – Air Canada contribue à l’avenir des biocarburants à faibles émissions

Dans le cadre des « Conversations avec les leaders environnementaux », le président de Rolland, Philip Rundle, demande aux organisations soucieuses de durabilité de décrire leur approche en matière de responsabilité environnementale.

Dans la deuxième partie de cette entrevue en deux volets, Teresa Ehman, ingénieure et directrice des affaires environnementales d’Air Canada, le plus important transporteur aérien de passagers au Canada, discute de biocarburants et de rapports sur le développement durable, tandis que Joe Sorella, directeur des services généraux d’Air Canada, nous parle d’approvisionnement durable.

La première partie de l’entrevue est parue sous le titre « Air Canada investit 10 milliards de dollars dans le développement d’un avion à faibles émissions ».

Qu’est-ce qui a assuré le succès du premier vol d’Air Canada propulsé par biocarburant ?

T.E. : À bord d’un Airbus au départ de Toronto vers Mexico en 2012, nous avons réalisé ce que nous considérons comme le « vol parfait » d’un point de vue environnemental, en partie grâce à l’utilisation de biocarburant, un combustible doté d’une faible empreinte carbone.

Tout a été optimisé en fait de poids et de performance pour réduire la consommation de carburant : installation de tapis et de rideaux plus légers, remplacement de carnets de bord et de manuels passablement lourds par des iPad (une mesure maintenant prise sur tous les vols), lavage de l’avion pour éliminer la saleté qui cause le frottement de l’air pendant le vol, nettoyage des moteurs.

Nous avons également collaboré avec les autorités responsables de la circulation aérienne du Canada, des États-Unis et du Mexique pour établir l’itinéraire de vol le plus direct. On nous a aussi autorisés à traverser directement la piste pour le décollage, ce qui a limité la circulation au sol et réduit la consommation de carburant.

L’avion était alimenté par un combustible composé à moitié de carburant ordinaire et à moitié de biocarburant. Ce choix s’est traduit par une réduction de 43 % des émissions de carbone comparativement à un vol normal empruntant le même itinéraire. 

Qu’est-ce que le biocarburant d’aviation ?

T.E. : Le biocarburant d’aviation est une matière première, telle que de l’huile de cuisson usagée ou des déchets agricoles, que l’on raffine pour produire un carburant qui répond aux exigences de certification des aéronefs. Les biocarburants possèdent une faible empreinte carbone, car aucun hydrocarbure n’est extrait de la terre, si bien qu’aucune émission nette de CO2 n’est libérée dans l’atmosphère.

Qu’est-ce que le projet de recherche sur les émissions et les traînées de condensation des carburants de remplacement de l’aviation civile ?

T.E. : Le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) met à l’essai une théorie : comme les biocarburants contiennent moins de particules que les carburants ordinaires, les avions à réaction propulsés au biocarburant sont moins susceptibles de produire des traînées de condensation, ces nuages de vapeur qui se forment à haute altitude. Ce détail a son importance, car la recherche indique que les traînées de condensation contribuent au réchauffement de la planète.  

Le rôle d’Air Canada a été d’exploiter, en mai 2017, cinq vols Montréal-Toronto assurés par des appareils alimentés par un biocarburant homologué. Pendant ces vols, le CNRC a suivi les appareils d’Air Canada avec un avion de recherche pour prélever des échantillons d’émissions dans les traînées de condensation. Des données ont également été recueillies à des fins d’analyse comparative lors de vols propulsés par du carburant ordinaire. Le rapport du CNRC est attendu pour le début de 2018. 

Air Canada fait partie de l’indice de responsabilité sociale Jantzi, qui regroupe 60 entreprises canadiennes parmi les plus responsables sur les plans environnemental, social et de gouvernance. Vos pratiques sont-elles de plus en plus scrutées à la loupe par les investisseurs ?

T.E. : Plus ou moins. Nos spécialistes des finances reçoivent généralement des demandes de caisses de retraite qui veulent en savoir plus sur nos pratiques en matière d’environnement, de sécurité et de gouvernance. Une chose est sûre, nous ne sommes pas constamment questionnés sur nos pratiques comme le sont les entreprises qui œuvrent dans certaines industries, notamment les sociétés pipelinières. 

Notre rapport sur le développement durable a été motivé en partie par la question d’un actionnaire, qui nous demandait ce que nous comptions faire au sujet de la réglementation imminente sur les changements climatiques. Depuis 2011, nous publions annuellement un rapport sur le développement durable ; c’est un bon moyen de faire le tour de ces questions.

Le fait de publier un rapport sur le développement durable renforce-t-il le souci de durabilité d’Air Canada ?

T.E. : Oui, de deux façons. Le rapport est établi à partir d’un sondage dans lequel nous demandons aux parties prenantes de classer par ordre d’importance les sujets qui touchent au développement durable. Puis, nous créons un rapport détaillant ce qui compte le plus au chapitre de la sécurité, de l’environnement, de la main-d’œuvre et des collectivités.

Les équipes d’Air Canada – marketing, ventes, investissements communautaires, exploitation, et j’en passe – s’inspirent de ce rapport pour parler des enjeux fondamentaux du développement durable et de ce qu’ils signifient pour l’organisation. Cela aide tout le monde à être sur la même longueur d’onde et à se familiariser avec les enjeux.

En tant que fabricant de papier, nous devons vous poser la question suivante : quel est le rôle des communications imprimées chez Air Canada ?

J.S. : Les documents imprimés doivent véhiculer des messages et des renseignements précis tout en rehaussant l’attrait visuel de la marque. Par exemple, le rouge d’une brochure doit correspondre à celui de la cocarde d’Air Canada et à celui des murs d’un de nos édifices. La qualité d’impression est fondamentale.

Avez-vous des exigences de viabilité environnementale du papier ?

J.S. : Non, car le papier est en constante évolution. Les produits changent plus vite que nos besoins ! Nous avons des exigences générales, comme la certification FSC®. Mis à part celles-ci, nous suivons les conseils de nos fournisseurs. Ainsi, nous nous approvisionnons à partir d’une gamme de produits à la fine pointe de la technologie.

Voyez-vous Air Canada comme un leader environnemental ?

T.E. : Oui, et cela s’étend à tout notre secteur grâce au plan d’action mondial sur le climat.

J.S. : Nous sommes sur la bonne voie pour devenir un leader environnemental, et notre Rapport sur le développement durable fait état de nos progrès. Ce rapport est imprimé sur du papier Rolland Opaque Rolland Opaque et dresse même la liste des économies que ce papier écologique nous permet de réaliser en fait d’arbres, d’eau et de résidus.

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